En 2003, la canicule avait coûté entre 0,1 et 0,2 point de croissance. Aujourd’hui, en plus de la crise sanitaire puis de la crise ukrainienne, la canicule de cette année dresse davantage d'obstacles sur le chemin des entreprises. Tous les secteurs sont touchés : agriculture, BTP, industrie, transports…
Quels aspects impactent le développement des TPE ?
Avec l’augmentation des prix du carburants, le container voit son prix flamber, le coût des transports (poids lourds, trains, bateaux, avions) pèse donc lourdement sur les TPE. Ajouté à cela, la canicule augmente les risques d’accidents liés aux très fortes températures : déformation du bitume des routes et des pistes, mais aussi des rails de chemin de fer, conduisant à la fermeture de ces voies de circulation et générant ainsi des annulations ou retards de livraison. Un temps rallongé en valeur économique.
Risques d’incendie et hautes températures dans les entrepôts sont autant de facteurs qui mettent en péril vos stocks car ils dégradent la qualité de vos produits. En effet, les produits alimentaires, mais aussi les médicaments, sont des denrées périssables : DLC courtes, chaîne du froid ou température stable à respecter, emballages thermosensibles, etc. D’autres produits, comme les bonbonnes de gaz, les extincteurs et les aérosols, sont extrêmement inflammables dû à la pression contenue dans les bouteilles et doivent faire l’objet d’un stockage surveillé et contrôlé, tout comme les composants électroniques (batteries), les liquides inflammables, les produits chimiques, etc. Les produits dérivés de matières organiques comme le caoutchouc, le plastique ou la peinture se dégradent très rapidement s’ils sont entreposés sous de hautes températures. Des stocks perdus, ce sont des ventes perdues, des clients perdus, de l’argent perdu, une réputation ternie et potentiellement des poursuites judiciaires en cas de préjudice.
Certains produits se font rares : que ce soit des pièces détachées automobiles ou des matériaux pour la construction de bâtiments neufs, vos fournisseurs ne sont plus en mesure d’assurer la production de certains produits au vu de l’augmentation des prix sur les matières premières et de la canicule qui affecte la productivité. Impossible de savoir à quelle date vous recevrez la marchandise.
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Selon l’OIT (l’Organisation internationale du travail), au-delà de 33° C, 50 % de la productivité et de l’efficacité des salariés est diminuée. Les travailleurs les plus touchés sont ceux du BTP, de l’agriculture, de la sylviculture et des transports. La consommation, elle aussi, se voit diminuée, avec une baisse des achats vestimentaires et alimentaires dont les prix ne cessent d’augmenter. En août 2003, ces achats avaient baissé de 3 % (source : BFM Business). L’OMS (l’Organisation mondiale de la santé) a, quant à elle, observé une baisse du dynamisme et de la concentration chez les salariés. La fatigue des nuits chaudes, les pauses plus longues se font ressentir sur le fonctionnement d’une entreprise. Il faudrait avoir 15 degrés celsius toute l’année pour une productivité optimale. À défaut, les experts parlent d’« inertie thermique » venant perturber l’activité humaine.
Inévitablement, c’est la santé mentale et physique des personnes qui est menacée par la canicule : fatigue, diminution des capacités cognitives, accidents, arrêts maladie, décès… On estime que la canicule coûte 814 euros par français exposé (source : BFM Business).
Suivez les conditions météorologiques, car ce sont 70 % des entreprises qui y sont sensibles ! Installez des climatiseurs dans vos bureaux. Par ailleurs, le site du gouvernement recommande une série de mesures à mettre en place en cas de canicule pour que les employeurs puissent préserver la santé de leurs travailleurs. L’Etat a également prévu un Plan national canicule afin de préparer et gérer une nouvelle vague de chaleur.
Pour les produits à risque, entreposez-les dans un espace dédié frais (cave ou sous-sol). Pensez également à constituer un stock de sécurité et à assurer une traçabilité de vos produits dans vos entrepôts : un logiciel de gestion des stocks comme Erplain propose, entre autres, ces fonctionnalités automatisées.
Dans les secteurs de l’agriculture, la sylviculture ou du BTP, il est utile d’aménager les horaires de travail aux heures les moins chaudes, pour préserver les employés sur le plan productif et sanitaire. De même, réduire les heures de travail d’un employé coûte moins cher à l’entreprise qu’un arrêt maladie.
Ce stress climatique qu’est la canicule aura un coût bien plus élevé pour l’économie mondiale en 2030, selon l’OIT, puisque 2,2 % des heures de travail seront perdues à cause du stress thermique, au vu de l’augmentation de la température moyenne de la Terre de 1,5 degré (au plus bas). Une bonne gestion commerciale, alliée à une consultation régulière de l’actualité, est indispensable pour se prémunir de ces aléas climatiques que sont les fortes chaleurs.